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Photo du rédacteurDUPOUY Jean-Benoît

Douces pensées…

En ce jour de la Toussaint, une envie mélancolique m’envahit.

Est-ce de la tristesse ? non, juste un soupir qui vient du passé, l’amour des parents.

Je leur dédie le souvenir d’une dégustation d’une bouteille d’Élixir, La Tour Blanche 1961, année de ma naissance, sur la plage de Montalivet.

Je la sors délicatement de son silence.


Elle commence à me murmurer son histoire.

Elle me parle de poésie par sa robe d’une couleur, pour moi, hors du temps.

Je dirais qu’elle me rappelle la teinte des casseroles de cuivre, dans lesquelles ma Mère faisait mijoter les recettes de mon enfance.

Viens s’ajouter une luminosité dorée avec des nuances chocolatées.

Avant de même penser à l’ouvrir,

Je sens l’amour de ma mère m’envahir.

Cet amour où la cuisine baignait les couleurs de la vie.

Tout revient en moi, le plaisir de mes origines, colorées aux mémoires de mon enfance.

Déjà plein de senteurs viennent accompagner ces nuances de couleurs, qui confirment que la mémoire aromatique est liée à la mémoire visuelle.

Mais n’allons pas trop vite, laissons ce doux nectar nous murmurer ses secrets.

Comme une chanson de troubadour pour un prélude amoureux.

J’enlève délicatement la capsule. Je me munis d’un tire-bouchon avec une vrille assez longue, car cette opération du débouchage d’un vieux millésime est toujours complexe.

C’est comme un jeu intime érotique de l’amour entre deux êtres qui vont délicatement se déshabiller pour arriver à la quintessence du plaisir.

Le bouchon s’extrait, les arômes enfermés dans ce flacon, dévoilent les plus belles essences aromatiques.

Tout d’abord le miel, on imagine les abeilles en train de butiner toutes les fleurs autour de cette petite rivière : le Ciron, qui est à l’origine de cette sublime appellation.

Des notes de citrons confits, de fruits exotiques, de vanille (le bâton posé sur le riz au lait de ma mère), une note de chocolat amer (trace de jeunesse d’un grand vin),

Les épices délicates et le safran viennent finaliser ce grand voyage aux senteurs du plaisir extrême.

Il coule sur les parois du verre, qui provoque une douce aération et dévoile des arômes enivrants qui à travers cette couleur d’un bijou d’or revêtu, vont émanciper mon palais vers l’équilibre parfait.

Tous les arômes olfactifs, se retrouvent en bouche, telle une caresse de la main de ma mère.

Je m’aperçois que la magie de ce grand cru, provoque en moi un océan de plaisirs, qui m’émeut au plus haut point.

Je ferme les yeux et une grande joie vient m’envahir.

Je vous embrasse papa et maman !


Jean-Benoit


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